DROIT ET LÉGALITÉ
Est-ce légal de rédiger
son adresse en breton ?
La France est un des seuls pays d'Europe à ne pas
reconnaître de droits aux langues régionales
ou minoritaires. Rédiger une adresse en breton, mais
aussi s'exprimer dans une administration dans cette même
langue, n'est a priori pas admis. Ce serait sans compter
sur l'engagement de nombreux élus et citoyens pour
faire avancer la cause de la langue bretonne. En effet, pourquoi
nos voisins Européens, à savoir, par exemples
les Catalans, les Basques, les Gallois ou les Frisons auraient
la possibilité de s'exprimer dans leur langue et pas
les Bretons ?
La cause du breton avance donc doucement. L'État a
même failli ratifier la "Charte européenne
des langues régionales et minoritaires" avant
que le Conseil constitutionnel ne désapprouve le Gouvernement
et le Président de la République. L'article
2 de la Constitution dit "le Français est la langue
de la République". Certes, mais cet article ajouté
en 1992 (pour soit disant empêcher l'anglicisation du
français) pénalise aujourd'hui les autres langues
de France. Une vraie volonté politique existe mais
elle est bloquée par quelques jacobins attachés
à leur pouvoir.
Bref, il en résulte qu'aucune autre langue que le
français n'est autorisée dans l'administration
et que les adresses doivent être rédigées
en français. Dans les faits, ceci est applicable mais
dans la pratique les facteurs distribuent le courrier, même
si l'adresse est libellée dans une autre langue de
France (breton, mais aussi alsacien, basque, catalan, corse,
flamand ou occitan).
Cette hypocrisie ne peut pas durer ! Certaines villes pratiquent
le bilinguisme des noms de rues ce qui implique que les usagers
peuvent rédiger l'adresse dans la langue qu'ils souhaitent.
Sauf que cela n'est le cas de quelques villes uniquement en
Bretagne.
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